194 000 dollars: Catherine Fournier prise la main dans le sac

194 000 dollars: Catherine Fournier prise la main dans le sac

Par David Garel le 2025-08-20

Catherine Fournier avait tout pour devenir la nouvelle coqueluche politique du Québec.

Jeune, souriante, présentée comme une figure de renouveau, elle incarnait pour plusieurs une rupture avec l’image vieillissante des politiciens traditionnels.

Mais aujourd’hui, son nom rime avec scandale, arrogance et déconnexion. La vidéo qui a circulé ces derniers jours, mettant en scène son quotidien luxueux, a fait éclater une bombe dans l’opinion publique.

Ce qui devait être une opération de charme et d’image s’est transformé en véritable fiasco politique. Et désormais, la question n’est plus de savoir si elle s’est trompée, mais jusqu’où ce désastre peut la mener.

Tout est parti d’une mise en scène qui devait humaniser la mairesse de Longueuil. On la voyait sourire à la caméra, s’installer à une terrasse de café branchée, pousser la porte d’une fromagerie, s’offrir une pâtisserie artisanale, s’arrêter chez l’esthéticienne, ou encore savourer un repas dans un restaurant huppé.

@cathfournierqc C'est la Semaine de l'achat de proximité! Je vous amène avec moi découvrir quelques-uns des commerces que je fréquente régulièrement à Longueuil. Suivez-moi et faites-moi connaître les vôtres dans les commentaires! #fyp #achatlocal #achatlocalquebec #québec #longueuil ♬ son original  - Catherine Fournier

L’objectif était clair : montrer une élue moderne, proche de ses commerçants, ancrée dans sa communauté. Mais le résultat fut tout l’inverse.

Aux yeux des citoyens, cette séquence n’avait rien d’authentique. On y voyait une politicienne transformée en vedette de télé-réalité, flânant dans un univers de privilèges qui tranche violemment avec la réalité quotidienne de ses électeurs.

Car pendant qu’elle se met en scène au milieu de cafés design, les contribuables croulent sous les hausses de taxes, les loyers qui explosent et les factures d’épicerie qui étranglent les familles.

Puis... le dévoilement de son salaire est la cerise sur le sundae...

C’est là que les réseaux sociaux ont explosé. Catherine Fournier n’est pas une simple élue municipale. Elle cumule un salaire de mairesse de Longueuil estimé à 185 000 $, qui grimpe jusqu’à 194 550 $ avec les indemnités et avantages liés à ses fonctions.

Et ce n’est pas tout. Comme plusieurs maires de grandes villes, elle touche également des jetons de présence pour siéger au conseil de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM). Des montants supplémentaires qui gonflent son revenu déjà mirobolant.

Autrement dit, Catherine Fournier est confortablement assise sur une rémunération qui dépasse largement celle de la majorité des Québécois, dans une ville où le revenu médian des ménages tourne autour de 70 000 $. En clair, elle gagne près de trois fois plus que la moyenne des contribuables qu’elle prétend représenter.

Alors, quand les citoyens la voient se pavaner dans des boutiques chic et des restos haut de gamme, le message est brutal : elle vit dans un monde à part.

La réaction a été immédiate. Les réseaux sociaux se sont enflammés. Des vidéos parodiques ont circulé, des montages ridiculisant la mairesse se sont multipliés, et des citoyens outrés ont exprimé leur colère.

On a vu des commentaires qualifiant la vidéo de « télé-réalité cheap », de « mise en scène honteuse » ou encore de « preuve ultime du fossé entre les élus et le peuple ».

On a dénoncé publiquement le décalage entre le quotidien fastueux présenté par Fournier et les sacrifices que doivent faire les familles pour joindre les deux bouts. Ses propos, largement partagés, ont amplifié une indignation déjà bouillonnante.

Des pétitions ont même commencé à circuler, exigeant que la mairesse rende des comptes. Certaines réclament sa démission.

Et ce n’est plus seulement une poignée d’opposants politiques qui s’expriment : ce sont des citoyens ordinaires, électeurs de Longueuil, qui affirment ouvertement qu’ils ne reconnaissent plus leur mairesse.

Cette vidéo n’a fait qu’alimenter une réputation déjà installée. Depuis plusieurs mois, on prête à Catherine Fournier une attitude distante, presque hautaine.

On la décrit comme entourée d’un cercle restreint de collaborateurs dévoués, mais déconnectés des réalités de terrain.

Sa communication est millimétrée, son image constamment polie, comme si elle se croyait déjà sur la scène nationale.

Dans certains quartiers de Longueuil, on la surnomme même « la princesse ». Une manière de dire qu’elle vit au-dessus de ses moyens, au-dessus de ses citoyens, protégée par une bulle médiatique et politique qui la rend intouchable. Cette perception, amplifiée par la vidéo, est devenue un véritable cauchemar politique.

Comme si ce désastre ne suffisait pas, un autre incident est venu amplifier le malaise. À Longueuil, les gigantesquse trous laissés béants dans les rues a été montré du doigt par des citoyens exaspérés. P

endant que Catherine Fournier se met en scène dans des commerces de luxe, la réalité urbaine, elle, reste marquée par des infrastructures délabrées, des chantiers mal gérés et des promesses non tenues.

Cea trous sont devenus un symbole : celui d’une administration qui préfère polir son image plutôt que de régler les problèmes concrets qui pourrissent la vie des citoyens.

Décidément, la mairesse de Longueuil est dans l'eau chaude.

Alors que Valérie Plante est souvent accusée de multiplier les bourdes, elle n’a jamais commis l’erreur de s’afficher dans une vidéo aussi déconnectée que celle de Fournier.

Il y a dix ans, un tel scandale aurait peut-être été maîtrisé. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, tout va plus vite. Les images circulent, les moqueries s’enchaînent, les hashtags deviennent viraux.

Dans le cas de Catherine Fournier, sa vidéo est devenue en quelques heures un sujet de conversation bien au-delà de Longueuil.

Elle a même été reprise dans des groupes de discussion hors Québec, où l’on se moque d’une politicienne canadienne vivant « la belle vie » aux frais des contribuables.

Chaque seconde de la vidéo est disséquée, chaque geste analysé. Et plus les gens la regardent, plus ils y voient de l’arrogance.

Dans une époque où les élus sont déjà perçus comme privilégiés, cette mise en scène est apparue comme une gifle.

Ce qui devait être un coup de pub pour renforcer son image de proximité est en réalité une opération de communication désastreuse.

Catherine Fournier a voulu jouer la carte de la transparence et de l’authenticité. Résultat : elle a révélé une déconnexion qui risque de lui coller à la peau pour longtemps.

Car contrairement à ce qu’elle pensait, les citoyens n’ont pas vu une mairesse proche d’eux. Ils ont vu une politicienne qui vit au-dessus de leurs moyens, qui consomme dans des lieux où la majorité ne peut pas se permettre de mettre les pieds, et qui semble trouver cela parfaitement normal.

Et c’est là que la comparaison avec Valérie Plante devient inévitable. La mairesse de Montréal a souvent été ridiculisée pour ses erreurs, ses projets controversés ou ses maladresses publiques.

Plante touche un salaire d’environ 211 000 $, elle aussi critiquée pour ce montant. Mais elle a eu l’intelligence politique de ne pas se mettre en scène dans un univers de luxe. Et au final, c’est elle qui sort renforcée de cette comparaison.

Car dans le grand théâtre politique, tout est question de perception. Et Catherine Fournier vient de commettre l’erreur fatale : donner à voir ce que les citoyens redoutent le plus d’un élu. Une figure arrogante, privilégiée, et surtout incapable de comprendre leur quotidien.

Sa chute est brutale. Et elle restera, à jamais, comme l’exemple parfait d’une communication qui tourne au fiasco politique.

Plus déconnecté que ça... c'est du jamais vu...

194 000 dollars: Catherine Fournier prise la main dans le sac
194 000 dollars: Catherine Fournier prise la main dans le sac
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