Steven Pleau n’est pas un curieux ordinaire. Il est dépisteur en chef des Flames, un homme payé pour dessiner une future transaction Montréal-Calgary.
Et cette saison, il a multiplié ses visites au Centre Bell : 8, 13, 15 novembre… et ce soir encore, pour le match contre les Blues, il est bien visible sur la galerie de presse.
Ce n’est pas une coïncidence. Les Flames veulent comprendre exactement ce que Montréal peut offrir dans un possible échange pour Nazem Kadri... ou Rasmus Andersson...
Quand le "boss recruteur" d'une équipe visite quatre fois la même équipe en moins de deux mois, en pleine saison, ce n’est pas pour l’amour du hockey : c’est parce qu’un dossier se prépare.
Pendant que les médias se concentrent sur les noms d’attaquants : (Kadri, Robert Thomas, Jordan Kyrou)… le vrai besoin du CH est un défenseur droitier top-4 selon Dany Dubé.
“Arrêtez avec les centres : Montréal doit aller chercher un défenseur de premier plan.”
Et Dubé n’est pas seul. Dans le vestiaire comme dans les bureaux, plusieurs murmures convergent : la brigade défensive du CH est la plus légère de toutes les équipes qui visent les séries. Hutson (5’9”) et Carrier (5’11”)... ça te baisse une moyenne.
Et peu importe ce que dit Dubé, il faut un centre aussi.
Que ce soit dans le "package deal" pour Kadri ou Andersson, les Flames veulent un jeune défenseur gaucher.
Sachant qu'Adam Engström, Arber Xhekaj et Jayden Struble ne sont pas intouchables... il n'y a pas de fumée sans feu...
L'un de ces défenseurs sera échangé d'ici la date limite du 6 mars. Reste à voir si les Flames préfèrent un défenseur robuste (Struble, Xhekaj) ou offensif/plus complet (Engström).
Le pouvoir marketing de Xhekaj n'est pas à négliger pour une équipe en reconstruction.
Un choix de 1re ronde protégé et l'un de ces trois défenseurs ne sera pas assez pour Andersson. Un défenseur droitier de premier plan vaut la lune à 29 ans, même s'il devient agent libre l'été prochain.
Pour ce qui est de Kadri, tout dépend du salaire retenu par les Flames. (Kadri empoche 7 M$ par année jusqu'en 2029). Mais l'attaquant vaut moins cher qu'Andersson, surtout qu'il est âgé de 35 ans et son contrat pue au nez.
Côté Montréal, c’est le dilemme. On peut rester obsédé par l’ajout d’un centre ou d’un attaquant flashy. Ou on peut admettre la réalité : sans défenseur de premier plan, tu ne vas nulle part en séries.
Kent Hughes doit choisir. Et vite. Car Pleau, Calgary, les Flames, ils observent attentivement. Ils savent ce qu’ils cherchent. Ils savent ce que Montréal peut offrir. Et leur dépisteur ne cesse de revenir. Trois fois. Quatre fois. Ce soir encore.
La question qui fait rêver: que faudrait-il offrir pour avoir Kadri et Andersson? Tu n'auras pas le choix de sacrifier David Reinbacher dans le "méga-package", ce qui n'est pas dans les plans du CH.
Pendant ce temps, Pierre LeBrun rappelle que Montréal « a bel et bien parlé à Nashville et à Saint-Louis » et que Kent Hughes veut absolument être positionné lorsque le marché va exploser.
Voilà pourquoi l’arrivée répétée de Pleau, les visites d’autres recruteurs de l’Ouest, et le regain d’activité du CH dans les discussions avec Nashville et Saint-Louis (et Vancouver) annoncent un mois de décembre électrique.
Ce n’est pas un hasard si le Canadien affronte justement les Blues ce soir : plusieurs directeurs généraux ne manqueront pas une occasion de voir de près les jeunes défenseurs gauchers du CH (Struble et Xhekaj)… ceux qui alimentent toutes les spéculations.
Rappelons que ces équipes envoient aussi des recruteurs à Laval pour épier Adam Engström.
Selon nos infos, Kaiden Guhle est intouchable, tout comme David Reinbacher, Michael Hage et Alexander Zharovsky.
Guhle, malgré sa fragilité, demeure perçu comme le seul défenseur du club capable d’offrir un mélange de mobilité, de robustesse et de leadership naturel.
Les Blues ont tenté de l’obtenir dans le dossier Jordan Kyrou : refus sec. Même réponse pour Nashville lorsqu’ils ont évoqué son nom dans les pré-discussions autour de Ryan O’Reilly. Montréal ne veut rien savoir.
Et si le CH protège Reinbacher avec autant de vigueur, ce n’est pas un caprice : c’est une lecture froide du marché.
À Vancouver, on a établi la valeur de Filip Hronek: 28 ans, droitier, deuxième paire, sans dimension élite... vaut un premier choix + un troisième + un joueur établi ou un espoir A…
Imaginez que vaut un droitier de 20 ans avec un potentiel top-pair comme Reinbacher? Montréal serait forcé de se battre contre 15 équipes pour ravoir un profil similaire. Impossible. Reinbacher ne bougera pas. Point final.
Ce qui nous ramène à l’autre vérité incontournable :
Un défenseur gaucher (Xhekaj-Struble-Engström) du CH doit partir... avec le choix de 1re ronde protégé 2026. Pour rajouter dans la balance, il faut tenter de toucher les espoirs B (Owen Beck?) ou des petits prodiges (LJ Mooney)?
Inutile de vous dire que Joshua Roy ne vaut rien du tout.
