Cole Caufield veut qu’on arrête de parler de lui : fini les tapes dans le dos

Cole Caufield veut qu’on arrête de parler de lui : fini les tapes dans le dos

Par André Soueidan le 2025-11-01

Il est l’un des meilleurs marqueurs de la LNH. Mais lui, il préfère qu’on parle des victoires.

Cole Caufield n’a jamais été aussi dominant depuis son arrivée à Montréal.

Avec 9 buts en 12 matchs, il figure actuellement parmi l’élite de la LNH, tout juste derrière des noms comme Jack Hughes, Nathan MacKinnon ou Mark Scheifele. Pourtant, à l’écouter parler, on jurerait qu’il sort d’un entraînement de mi-saison, humble, concentré, terre-à-terre.

« Je fais juste ce que je peux pour aider l’équipe à revenir dans le match, à gagner… Gagner, c’est ça qui est le plus le fun. »

Aucune référence à son nombre de buts. Aucune allusion à son rendement personnel. Pour lui, les exploits individuels ne comptent que s’ils mènent à des victoires.

Cole Caufield n’est plus simplement un marqueur spectaculaire. Il est devenu un joueur de structure. De système. De constance.

« Je fais juste mon boulot… je joue mon rôle et je respecte notre structure. »

Martin St-Louis, de son côté, semble avoir trouvé la recette parfaite. Il utilise Caufield en moyenne 18 minutes par match, dont plus de 3 minutes en avantage numérique.

Depuis le départ de Patrik Laine, le #13 a hérité de l’espace, du temps et de la responsabilité.

Et il en fait bon usage.

On le voit briller à 3 contre 3, c’est vrai. Mais c’est à 5 contre 5 qu’il veut s’établir pour de bon. C’est là qu’on juge les grands en séries. C’est là que les flashes deviennent des fondations.

Moins de flafla, plus de fond

Quand on lui parle de ses jeux spectaculaires, Caufield répond du tac au tac :

« Il y a des matchs où tu dois rester patient, jouer de la bonne manière… c’est pas une question d’en mettre plein la vue. »

Ce n’est pas banal. Dans une ligue obsédée par les vidéos viraux, les buts entre les jambes et les célébrations TikTok, Cole Caulfield nage à contre-courant.

Il veut gagner. Pas être viral.

Et c’est justement ce qui en fait, paradoxalement, l’un des joueurs les plus appréciés du vestiaire, de l’état-major, et des partisans les plus lucides.

Il faut le dire : Caufield joue comme un vétéran de 28 ans dans un corps de joueur de 23.

Il a compris que dans une saison longue, ce sont les détails qui font la différence. Il accepte les soirs plus calmes. Il n’a plus besoin de se prouver sur chaque présence.

Il a compris qu’il n’est plus une recrue.

Il est devenu un pilier.

Et quand un joueur talentueux comme lui demande qu’on arrête de le féliciter pour chaque but, c’est souvent signe qu’il vise quelque chose de plus grand.

Quelque chose qui ne s’écrit pas dans les statistiques.

Quelque chose qui s’appelle leadership.

AMEN