La tempête médiatique vient de frapper fort dans les studios de Cogeco.
Selon nos informations exclusives, c’est désormais confirmé : l'un des producteurs et chef-recherchiste de l’émission Lagacé le matin, Frédéric Muckle, a été congédié.
Pas juste viré, mais discrètement redéployé dans un autre département, comme un indésirable qu’on débarrasse sans faire de bruit.
Un véritable licenciement... passé en-dessous de la table...
Mais surtout, surprise : c’est rien de moins que Alexandra Marcoux, directrice adjointe aux contenus du 98,5 FM et productrice historique de Puisqu’il faut se lever avec Paul Arcand, qui serait appelée à « sauver les meubles ».
Yes, celle qui, avec Paul Arcand, a fait des matins du Québec un rituel national, se retrouverait aujourd’hui à nouveau derrière le décor… mais avec Lagacé cette fois.
Revenons d’abord à l’essentiel : pourquoi ce changement brutal ?
Lagacé le matin n’a pas décollé. Les cotes d’écoute sont au tapis. La station a perdu ses fidèles, et Patrick Masbourian lui a volé la vedette du matin sur ICI Première.
L’émission peine à trouver son ton. Le miracle attendu post-Arcand n’a jamais eu lieu. Le public n’y est pas accroché.
Cogeco, impitoyable dans sa logique comptable, a décidé que les têtes doivent tomber.
Et la cible, c’est le producteur et le chef-recherchiste, celui qui ficelait le rythme et trouvait les sujets pour les collaborateurs. On l’accuse d’être l’artisan d’un naufrage silencieux.
Pas pour rien qu'on amène la directrice adjointe aux contenus du 98,5 FM et ancienne productrice de l'émission la plus écoutée de l'histoire du Québec.
Pour sauver Lagacé le matin?
Ça en dit long. Ça signifie clairement une stratégie de retour aux racines en mode « Arcand 2.0 avec un nom plus intelligent ». Mais deux problèmes surgissent :
Peu importe le producteur ou la productrice, peu importe les recherchistes, on ne peut récréer la chimie de Puisqu’il faut se lever avec un animateur qui a un ton plus sec, plus analytique, plus judiciaire que ce cher Arcand adoré à la longueur de la province.
C’est un message clair à la station : on ne veut plus d’innovation, on veut du recyclage éprouvé. Ça sent le coup de panique éditorial.
Ce scoop est cruel à suivre. L’animateur vedette, parachuté après Arcand, a vu ses audiences s’effondrer. On lui a collé un producteur, puis retiré ce producteur quand rien n’a marché. Et maintenant… on lui en colle une autre, d’une génération précédente, en espérant allumer la chandelle des souvenirs.
Il paraît brisé, mal en point. Il garde le micro, mais est-ce qu’il a encore une émission qui lui ressemble?
Cette saga révèle un malaise plus profond chez Cogeco :
Un entêtement à ressusciter la magie d’Arcand, même avec des gens qui ne sont pas Arcand.
Une presse qui préfère protéger ses figures institutionnelles (Lagacé, les cadres, Cogeco) au lieu de laisser tomber ce qui ne fonctionne pas.
Une peur panique du changement, au point de supprimer toute tentative de renouvellement pour revenir dans le confort familial.
Je suis peiné de le dire, mais Lagacé le matin joue aujourd’hui la comédie du naufrage silencieux. Et ce n’est pas qu’un producteur qui est viré. C’est une illusion, ce matin-là, qui s'effondre à petit feu.
Lagacé n’est plus le cadet de l’institution. Il est devenu le symbole d’un système figé dans ses certitudes. Alors on change le producteur. On espère que le souvenir du matin Arcand renaîtra.
Mais les auditeurs, eux, demandent du réel. Du vrai. Un peu d’humanité, de sincérité, un ton qui leur ressemble. Quitte à recommencer à neuf. Et non juste à recycler.
Avec cette bombe médiatique qu'on vous sert sur un plateau d'argent, les murs tremblent chez Cogeco.
On ne serait pas étonné qu'officiellement, Cogeco annonce pour se défendre que personne n’a été congédié.
Ils nous diront qu'officieusement, le producteur de Lagacé le matin, Frédéric Muckle, a été réaffecté, transféré ailleurs, "exfiltré" discrètement pour ne pas donner raison aux rumeurs.
Ce qu’on appelle un congédiement déguisé. Une sorte de déplacement punitif sans la lettre d’adieu.
Mais dans les corridors du 98,5, tout le monde comprend la même chose : le blâme est tombé, et c’est le producteur qui a reçu la première balle.
Pourquoi ? Parce que l’émission n’a jamais décollé. Parce que les chiffres ne mentent pas. Parce que Masbourian est en train de remporter la guerre des matinales, sans même lever la voix. Et parce que Patrick Lagacé, l’enfant-roi du système médiatique montréalais, refuse d’assumer l’échec.
Alors on cherche un coupable.
Et on en a trouvé un.
Ce qui rend cette affaire encore plus humiliante pour Lagacé, c’est le choix de la remplaçante.
Cogeco n’a pas pris de chance. On a sorti l’artillerie lourde. Comme si on disait ouvertement à Lagacé :
“Tu n’es pas Paul Arcand. Tu ne le seras jamais. Alors on ramène celle qui faisait briller Paul.”
C’est violent.
Et c’est clair.
Ce genre de remaniement n’arrive jamais seul. Il y a déjà des bruits de couloir à Cogeco. Si on ne redresse pas le navire, d’autres membres de l’équipe pourraient tomber à l'été 2026.
Des chroniqueurs sous-performants. Des techniciens désabusés. Des réalisateurs qui n’ont jamais adhéré à la vision floue du matin de Lagacé.
L’ambiance est lourde, et la panique est évidente..
Cogeco, c’est une boîte qui aime le contrôle. Qui déteste les fuites. Qui essaie de projeter une image de stabilité. Mais quand on congédie en douce le producteur d’une des émissions les plus visibles de la station, c’est qu’il y a un feu de forêt dans la maison.
Et plus personne n’ose nier qu’un ménage est en cours.
Pourtant, ils vont tout nier.
On connaît la chanson. Le classique : “Réaffecté à d’autres projets.” “Ce n’est pas un congédiement.” “C’est une rotation normale.” Peut-être même une petite phrase de Lagacé lui-même dans La Presse, façon : “Je suis très content de travailler avec Alexandra.”
Mais le public n’est pas naïf. Ceux qui suivent la radio montréalaise savent décoder ces petits arrangements internes. On ne ramène pas la productrice de Paul Arcand par accident. Pas quand on veut seulement “ajuster quelques choses”.
C’est un aveu.
Un aveu d’échec.
Patrick Lagacé est un journaliste protégé. Subventionné. Surmédiatisé. Payé en partie par vos taxes, via les millions versés par le gouvernement du Québec à La Presse chaque année. Il incarne ce système médiatique traditionnel qui refuse de mourir malgré la désaffection du public.
Et tant que l’argent des contribuables coulera à flots, il continuera de bénéficier d’un bouclier politique. Ce qui rend cette histoire encore plus explosive.
Parce que lorsqu’on échoue malgré un matelas financier, malgré une plateforme de feu, malgré un lancement tapageur, malgré des campagnes de pub… eh bien, c’est qu’il y a un problème plus profond.
Et ce problème, c’est Lagacé lui-même.
Pendant que Lagacé multiplie les éditos à saveur morale, pendant qu’il critique les influenceurs, les radios alternatives, les podcasts populaires, les blogues non-traditionnels, Patrick Masbourian, lui, fait le travail à Radio-Canada.
Sans scandale.
Sans posture.
Juste avec du contenu de qualité.
Le verdict est clair : les gens ont choisi Masbourian. Et ça, c’est probablement la plus grosse claque pour Lagacé. Parce que c’est la preuve qu’on ne peut pas survivre uniquement sur sa réputation. Sur ses réseaux. Sur ses articles écrits dans La Presse.
Dans le monde des matinales, seuls les résultats comptent.
Ce qu’on vit en ce moment au 98,5 FM, c’est le début d’un effondrement contrôlé. Le château de cartes est en train de s’écrouler doucement, une carte à la fois. On tente de sauver ce qui peut l’être. Mais la réalité, c’est que la greffe Lagacé n’a jamais pris.
Et ce n’est pas le producteur le vrai problème.
C’est le projet lui-même.
Le public a parlé. Et malgré ce que Cogeco voudra faire croire dans les prochains jours, le message est limpide : l’émission du matin est un flop. Et il faudra plus qu’un changement de producteur pour le camoufler.
La révolution est amorcée.
Et ce n’est que le début.