Congédiement: Daniel Brière perd son coeur

Congédiement: Daniel Brière perd son coeur

Par David Garel le 2025-09-02

C’est une onde de choc qui secoue Philadelphie. Ian Laperrière, figure respectée des Flyers, employé discret de l’organisation depuis 15 ans, a quitté le navire. La raison ? Une décision brutale, malhabile, et surtout profondément inhumaine… signée Daniel Brière.

Comment expliquer qu’un ami proche, un ancien coéquipier, ait pu congédier Laperrière de cette façon ? C’est incompréhensible. Pire encore : Laperrière avait encore un an de contrat avec les Flyers.

En mai, il avait accepté avec humilité de céder son rôle d’entraîneur-chef des Phantoms de Lehigh Valley pour devenir conseiller senior. Moins prestigieux, moins concret, mais il s’y était plié.

Et quelques semaines plus tard, le couperet tombe : Brière lui fait comprendre que son avenir ne se trouve plus à Philadelphie.

Brière a vu rouge... et a décidé de montrer la porte de sortie à Laperrière.. Comble de malheur pour le DG des Flyers, le Québec a pris le bord du pauvre "Lappy".

Le témoignage de Laperrière fait mal à entendre. Invité par Mario Langlois aux Amateurs de sports sur les ondes du 98,5 FM, il a révélé les coulisses de sa mise à l’écart.

« Je suis à deux heures de l’aréna de pratique des Flyers. Ça fait que j’ai conduit un beau deux heures pour un meeting de trois minutes… Ça n’a pas été long. Ça ne me tentait pas d’être là. Je ne m’y attendais pas. Je me suis levé, puis j’ai pris mes cliques, mes claques, puis je suis reparti chez nous. »

Un homme loyal, respecté, humilié en trois minutes chrono. Voilà la méthode Brière. Pour un ami de longue date, c’est une claque en plein visage.

Comme su Brière avait perdu son coeur.

Laperrière n’était pas un simple employé. Il était l’âme de cette organisation, toujours prêt à donner plus que ce qu’on lui demandait.

« Ça fait 15 ans que les Flyers s’occupent de moi, puis de ma famille. J’ai juste joué un an avec les Flyers. Bobby Clarke, Billy Barber… Ils se sont vraiment bien occupés de moi. Je ne dirai jamais rien en mal des Flyers, parce qu’ils se sont tout le temps occupés de moi », a-t-il confié, la voix tremblante.

Il y a là une nuance cruciale : Laperrière parle avec respect des Flyers, mais pas de Daniel Brière. Le silence éloquent, la retenue dans ses mots, tout laisse deviner une blessure personnelle qui va bien au-delà du hockey.

La question a été posée, sans pitié : cette décision de Brière va-t-elle affecter leur amitié ? La réponse de Laperrière est un long silence, suivi d’un simple :

« Le temps nous le dira. »

Cela veut tout dire. Laperrière ne lui pardonnera jamais. Comment ne pas voir une relation brisée dans ces mots ?

Comment croire qu’après une telle humiliation, l’amitié puisse survivre ? Daniel Brière, en congédiant Laperrière de cette façon, a peut-être perdu bien plus qu’un conseiller : il a perdu un frère de vestiaire, un confident, un ami.

Laperrière s’en va chez les Islanders de New York comme recruteur professionnel, aux côtés de Mathieu Darche. Une belle opportunité, certes, mais qui a tout l’air d’un exil forcé.

Son départ relance surtout le débat sur la gestion de Daniel Brière. Trop froid ? Trop cruel ? Incapable de gérer les relations humaines ?

Ce qui choque, ce n’est pas seulement le départ d’un homme qui a donné 15 ans de sa vie à l’organisation. C’est la manière. Trois minutes. Un trajet de deux heures. Une porte claquée. Un silence pesant. Voilà comment Daniel Brière a géré son « ami ».

Le hockey, c’est un milieu dur. Mais il y a des façons de faire. Et ce que Daniel Brière a montré dans ce dossier, c’est un cruel manque de classe. Ian Laperrière méritait mieux. Bien mieux.

Au fond, cette histoire dépasse les Flyers. Elle parle de loyauté, de respect, de valeurs humaines. Et elle met en lumière une vérité gênante : Daniel Brière a encore beaucoup à apprendre.

Parce qu’on peut congédier un employé. Mais congédier un ami, comme ça, en trois minutes, c’est une tâche à vie sur une réputation.

Depuis son arrivée à la barre des Flyers, Daniel Brière multiplie les décisions controversées. Le dossier Cutter Gauthier reste la cicatrice la plus visible. Échanger un jeune centre puissant, charismatique et promis à un avenir de vedette contre Jamie Drysdale, un défenseur fragile de 5’11 au dossier médical déjà inquiétant, a choqué l’ensemble du milieu du hockey.

Aujourd’hui, la rumeur circule même que les Flyers envisageraient d’échanger Drysdale s’il ne convainc pas. Autrement dit, ils auraient perdu Gauthier pour rien.

Et ce n’est pas la seule bourde. On se rappelle du repêchage 2023, où Brière aurait préféré David Reinbacher à Matvei Michkov s’il avait eu le cinquième choix.

On sait maintenant qu’il rêvait d’un défenseur droitier, au point de tourner le dos à un talent générationnel. À l’été 2024, il a répété la même erreur en échangeant Cutter Gauthier, puis en passant à côté de Zeev Buium pour sélectionner Jett Luchanko, un centre jugé secondaire. Une série de décisions qui, mises bout à bout, donnent l’image d’un directeur général dépassé par son mandat.

Et comme si les erreurs sportives ne suffisaient pas, Daniel Brière a ajouté une tâche morale à son parcours. Son traitement d’Ian Laperrière restera comme l’une des pages les plus sombres de sa gestion.

Ce témoignage glace le sang. On parle d’un ancien joueur respecté, d’un entraîneur qui a consacré quinze ans de sa vie aux Flyers, congédié sans ménagement par un homme qu’il considérait comme un ami.

Laperrière l’a dit avec une sincérité triste :

« C’est sûr que c’est dur à digérer, mais c’est la décision de Daniel. Et puis, il faut que je sois honnête. Ça fait 15 ans que les Flyers s’occupent de moi, puis de ma famille. J’ai juste joué un an avec les Flyers. Bobby Clarke, Billy Barber… Ils se sont vraiment bien occupés de moi. Je ne dirai jamais rien en mal des Flyers, parce qu’ils se sont tout le temps occupés de moi. »

Ces mots trahissent une loyauté immense, mais aussi une profonde blessure. Laperrière n’en veut pas aux Flyers comme institution, il en veut à Brière. 

La vérité, c’est que la vie est parfois injuste. Un homme qui a tout donné, sacrifié sa santé et son temps pour une organisation, se retrouve remercié froidement par un ami de longue date. Pendant ce temps, Daniel Brière accumule les erreurs sportives et garde son poste.

Daniel Brière voulait laisser sa marque comme directeur général moderne, audacieux, capable de ramener les Flyers parmi l’élite.

Mais aujourd’hui, son héritage est terni par des bourdes sportives, des décisions de repêchage discutables et, pire encore, par un geste humain qui manquera toujours de classe.

Échanger Cutter Gauthier pour Jamie Drysdale était déjà une faute professionnelle. Congédier Ian Laperrière en trois minutes, c’est une faute morale.

Et au bout du compte, l’histoire retiendra peut-être moins ses transactions que ce moment précis : celui où Daniel Brière a trahi son ami.