C’est enfin arrivé.
Après des mois d’attente, de spéculations et de calculs savants sur le plafond salarial, Kent Hughes a frappé un grand coup : Lane Hutson s’engage pour huit ans et 70,9 millions de dollars.
Une phrase, et tout change.
Ce matin-là, Montréal a arrêté de douter.
Parce que ce n’est pas juste un contrat.
C’est une déclaration.
Une promesse qu’on ne laissera plus partir le talent, qu’on ne répétera plus les erreurs du passé, qu’on va construire autour de ceux qui font vibrer le Centre Bell.
Lane Hutson, c’est le gamin qu’on trouvait trop petit pour dominer, trop frêle pour survivre dans une ligue d’hommes.
Le gamin de 5 pieds 10 qui est devenu, à 21 ans, le défenseur le plus électrisant de la LNH.
Celui qui a transformé chaque relance en spectacle, chaque passe en promesse.
Ce poids, c’est celui de l’incertitude.
Depuis des années, Montréal attendait son quart-arrière moderne.
Pas un défenseur qui dégage.
Pas un défenseur qui bloque des tirs.
Un défenseur qui crée.
Hutson, lui, crée des miracles.
L’an dernier, il a livré une saison de feu : 66 points en 82 matchs, dont 60 passes, un record absolu pour un défenseur recrue du Canadien et une égalité du record de la LNH, détenu par Larry Murphy depuis 1981.
Mais au-delà des chiffres, il y a ce qu’on ressent quand il touche à la rondelle : ce mélange de calme et de chaos maîtrisé.
Lane Hutson joue le hockey comme d’autres composent de la musique.
Et Kent Hughes vient de lui offrir un piano à queue.
Ce contrat, c’est plus qu’un chiffre.
C’est un signal envoyé à toute la ligue : le Canadien croit en son futur.
8,85 millions par saison, jusqu’en 2034.
Ça veut dire qu’à 31 ans, Hutson sera encore dans son prime, encore à Montréal, encore en train de briser des chevilles et des records.
Pour un joueur repêché 62e au total, c’est un conte de fées.
Mais un conte de fées écrit à la dure.
Parce que tout ce que Lane Hutson a accompli, il l’a arraché.
Il a dû convaincre, jour après jour, que son gabarit ne serait jamais une faiblesse.
Il a forcé les entraîneurs à le regarder autrement.
Et à force de relances parfaites et de feintes audacieuses, il a pris la LNH d’assaut comme personne ne l’avait prévu.
Son contrat est à son image : ambitieux, risqué, inspirant.
Les grands joueurs obtiennent de grands contrats.
Mais dans le cas de Hutson, c’est plus que ça : c’est un engagement envers une identité.
Le Canadien a longtemps été une équipe sans âme, une organisation qui cherchait son style.
Avec Hutson, elle vient de le trouver.
On le savait depuis le jour où il a remporté le Trophée Calder, devenant le premier défenseur du Canadien à le faire depuis plus d’un demi-siècle.
On le savait quand il a pris le contrôle du premier avantage numérique, comme un vétéran déguisé en recrue.
Finalement, après toute la saga — les rumeurs, les spéculations, les coups de fil du père qui voulait s’en mêler, les agents qui rêvaient d’un contrat à dix millions — Kent Hughes a eu gain de cause.
Le DG du Canadien a gardé son calme pendant que le clan Hutson laissait filtrer son impatience, et il sort aujourd’hui gagnant : Lane Hutson signe pour moins d’argent que Noah Dobson.
Est-ce le reflet d’un début de saison en demi-teinte, avec un seul point au compteur? Peut-être.
Mais au bout du compte, peu importe.
Parce qu’un contrat de cette envergure, à ce moment précis, c’est bien plus qu’un chiffre sur un chèque — c’est une promesse d’avenir, une mise au point, et une victoire silencieuse pour Kent Hughes.
Mais maintenant, c’est officiel.
Hutson n’est plus un espoir : il est une pièce maîtresse.
Et à travers cette signature, c’est aussi Kent Hughes qui envoie un message au vestiaire.
Ce message, c’est : « Si tu veux être payé, il faut que tu livres. »
Hutson, lui, a livré.
Et il n’a jamais demandé plus que ce qu’il méritait.
Le contraste avec les autres jeunes du CH est saisissant.
Juraj Slafkovsky, 60 millions.
Kirby Dach, toujours en quête de constance.
Cole Caufield, la star marketing.
Mais c’est Hutson qui, silencieusement, devient le cœur du projet Hughes.
Parce que ce contrat, c’est de la vision.
C’est une assurance que, peu importe ce qui arrive à l’attaque, le Canadien aura toujours un cerveau à la ligne bleue.
Les fans l’ont compris.
Sur les réseaux sociaux, les réactions ont explosé en quelques minutes :
« C’est notre Cale Makar à nous. »
« Le meilleur move de Hughes depuis le repêchage de Demidov. »
« 70 millions? Il en vaudra 120 dans trois ans. »
Et ils n’ont pas tort.
Parce qu’à mesure que le plafond salarial grimpe, ce contrat deviendra une aubaine.
8,85 millions pour un défenseur élite, c’est ce qu’on appelle un vol planifié.
Mais derrière la fête, il y a aussi un avertissement.
Hutson, c’est la lumière.
Mais il ne peut pas être seul.
Si Montréal veut gagner, il faut que le reste suive.
Il faut que Slafkovsky continue de progresser, que Suzuki produise comme un vrai centre #1, que Dobson s’impose, que Demidov se libère.
Parce qu’un joueur ne change pas une équipe.
Mais un joueur peut la sauver.
Et c’est peut-être ça, le vrai sens de cette signature.
Kent Hughes n’a pas simplement prolongé Lane Hutson.
Il a prolongé la fenêtre d’espoir.
Dans une ligue où les jeunes réclament des ponts et les vétérans des clauses, Hutson a choisi la loyauté.
Il aurait pu attendre, jouer la carte du pari à court terme, miser sur ses statistiques pour aller chercher plus.
Mais il a choisi Montréal.
Et Montréal a choisi de croire.
Quand on y pense, c’est presque poétique.
Repêché 62e.
Sous-estimé.
Trop petit.
Et aujourd’hui, 70,9 millions plus tard, il devient le symbole du retour du flair à Montréal.
Ce soir, au Centre Bell, quand Lane Hutson sautera sur la glace, il ne sera plus seulement ce petit défenseur qui défie la gravité.
Il sera le visage du futur.
Et pour la première fois depuis très longtemps, les partisans du Canadien pourront dire qu’ils ont vu venir la lumière.