La mise en échec de l’année: Zachary Bolduc envoie Jake Sanderson sur le banc

La mise en échec de l’année: Zachary Bolduc envoie Jake Sanderson sur le banc

Par David Garel le 2025-11-01

Le feu a pris au Centre Bell, et ce sont les Canadiens qui ont allumé l’étincelle. Tout a commencé quand Zachary Bolduc a fauché Jake Sanderson d’une mise en échec aussi légale que brutale, en plein cœur de la première période.

Le numéro un des défenseurs des Sénateurs s’est retrouvé les quatre fers en l’air, sonné sur le banc du CH, incapable de réagir immédiatement. Une séquence qui a instantanément fait exploser la colère de la foule… et réveillé les mauvais instincts de Curtis McDermid.

La foule a retenu son souffle. Sur la glace, un seul homme n’a pas hésité.

Kurtis MacDermid, 6 pieds 5, 233 livres, n’a pas attendu que les officiels sifflent. Il s’est rué vers Bolduc pour tenter de lui faire payer l’affront.

Le problème? Bolduc ne voulait rien savoir. Il s’est protégé, replié, évitant le combat. Une scène qui rappelle l’époque où les goons avaient carte blanche pour venger un coéquipier, peu importe le contexte. Sauf qu’ici, la cible ne voulait pas jouer ce jeu-là.

Arber Xhekaj s’est levé, furieux. Il était là, juste devant MacDermid, et son message cinglant. 

« Si tu veux quelqu’un, c’est moi. » Il a crié, il a pointé, il a fait signe. Stéphane Robidas a dû le retenir physiquement pour éviter que la situation dégénère sur-le-champ.

 « Si tu veux te battre, viens te battre avec moi. Pas avec un kid. » 

Ce n’est pas seulement une séquence de robustesse. C’est un changement de momentum. Ottawa a voulu jouer la carte de l’intimidation. Mais le CH a renversé la vapeur en une séquence : mise en échec, avantage numérique, but magnifique de Juraj Slafkovsky:

 

Et un message clair sur le banc : personne ne va intimider Montréal sans réponse.

Pendant que Slafkovský célébrait son but, Xhekaj regardait droit dans les yeux de McDermid, qui quittait le cachot. Le message était passé : le prochain coup, ce sera moi. Et cette fois, il n’y aura pas d’échappatoire.

Ce que MacDermid a fait, c’est s’en prendre à un plus faible que lui. Un jeune, un marqueur, un joueur qui ne joue pas ce style-là. Il n’a même pas cherché à regarder autour. Il a vu Bolduc au sol et a foncé, croyant pouvoir imposer sa loi. Mais il a oublié que le shérif du CH était sur le banc.

Il ne s’agit plus seulement de hockey. Ce match a basculé dans une guerre d’identité. Le CH a envoyé un message clair à travers Bolduc, Slafkovský et surtout Xhekaj :

“On ne recule pas. Vous frappez un des nôtres, vous répondez.” Et peu importe ce que Travis Green dira en conférence de presse, peu importe les excuses, ce match va laisser des traces.

Et la guerre ne faisait que commencer.

À peine quelques minutes après la mise en échec de Bolduc sur Sanderson, l’agression de MacDermid et le but de Slafkovský, les Sénateurs ont tenté leur vengeance.

 Et ils l’ont fait de la façon la plus sournoise possible, en attendant un moment de vulnérabilité. Leur cible : Alexandre Carrier.

Défenseur mobile, pas du genre à faire le show ou à jeter les gants, Carrier s’est fait sévèrement frapper le long de la rampe par Tyler Kleven. Un coup clairement destiné à envoyer un message. Ottawa cherchait un bouc émissaire. Et c’est à ce moment-là que Joe Veleno s’est dressé.

Malgré la taille, malgré l’écart de poids évident, malgré le fait qu’il n’est pas reconnu comme un dur,  Joe Veleno n’a pas reculé. Il a immédiatement jeté les gants contre Tyler Kleven, un monstre de 6 pieds 5 pouces et 225 livres. Un vrai combat, une vraie réponse.

Veleno a perdu le combat, a pris une pénalité d'instigateur, mais c’était pour défendre un coéquipier.

Ce moment a marqué un autre tournant dans le match. Montréal n’est pas seulement venu pour jouer au hockey ce soir. Le Canadien est venu protéger les siens. Et Joe Veleno, par son geste, est devenu un leader instantané aux yeux de la chambre.

Ce match n’est plus une simple rencontre de saison régulière. C’est un match de séries. Le CH est déjà prêt pour le tournoi printanier.