Geoff Molson a mis la main à sa poche : le bonus de Lane Hutson ébranle la LNH

Geoff Molson a mis la main à sa poche : le bonus de Lane Hutson ébranle la LNH

Par André Soueidan le 2025-10-13

Ce week-end, Geoff Molson a fait ce que peu de dirigeants osent : sortir personnellement le chéquier pour soutenir la stratégie de son directeur général, Kent Hughes.

Résultat : un bonus de 55 millions de dollars versé dès la signature du contrat de Lane Hutson ... un coup de maître qui, selon Pierre LeBrun, a complètement changé la donne.

Selon LeBrun, ce bonus n’est pas seulement une question d’argent.

« Le contrat de Hutson a commencé à se concrétiser samedi et dimanche. Il comprend une prime à la signature de 55 millions de dollars. En fin de compte, Lane Hutson ne voulait pas que sa situation perturbe l'équipe toute l'année. Il voulait absolument y parvenir. »

Derrière la signature à 8,85 millions par année, il y a surtout une idée : enlever une bombe à retardement de la saison 2025-2026.

Kent Hughes voulait que cette équipe reste concentrée, sans que le dossier Hutson devienne une saga médiatique comparable à celle de Cole Caufield l’an dernier.

Elliotte Friedman l’a confirmé samedi soir à Hockey Night in Canada :

« C’était devenu une distraction. On sentait que Lane jouait avec ça dans la tête. L’argent sur la table, les comparaisons, tout ça pesait. Le clan voulait tourner la page avant que la saison déraille. »

C’est là que Geoff Molson est entré en scène.

Hughes avait la stratégie.

Molson a sorti les dollars.

Dans les coulisses, on raconte que le propriétaire du Canadien a personnellement validé la structure du bonus.

Le but : donner au clan Hutson la sécurité financière immédiate qu’il cherchait, tout en gardant la moyenne salariale raisonnable pour l’équipe.

C’est un coup de poker élégant : le joueur encaisse un montant historique, le DG protège son plafond salarial, et le propriétaire envoie un message clair à la LNH ... Montréal investit dans la stabilité.

Kent Hughes tenait à une chose : éviter que la question contractuelle de Hutson vienne parasiter le vestiaire.

L’an dernier, le jeune défenseur avait été au cœur de toutes les conversations, notamment après avoir remporté le trophée Calder.

Il voulait un contrat « à la hauteur de sa saison », disait-on.

Mais le début de saison plus lent ... un seul point en trois matchs ... a servi d’ouverture.

Hughes a patienté.

Et quand la nervosité s’est installée dans le clan Hutson, il a frappé avec une offre ferme, mais adoucie par la promesse d’un bonus royal.

«La clause de non-échange entre en vigueur à partir de la 6e année, donnant à Hutson 10 équipes auxquelles il peut choisir de ne pas être échangé. » Eric Engels.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes.

De l’argent garanti, payable immédiatement.

Ce qu’on découvre maintenant, c’est la structure fascinante du contrat de Lane Hutson ... un véritable bijou d’ingénierie financière signé Kent Hughes.

Sur les 70,8 millions totaux, une part massive est versée sous forme de bonus de signature : 55 millions, étalés sur les huit prochaines années.

Les quatre premières saisons en disent long sur la stratégie : seulement 1 million de salaire annuel, mais des bonus immédiats de 9 à 11 millions versés chaque été.

Autrement dit, Hutson devient instantanément multimillionnaire sans même attendre la fin de son contrat recrue.

À partir de la cinquième année, les montants chutent graduellement, preuve que le Canadien veut profiter de ses meilleures années maintenant, tout en gardant la flexibilité salariale pour l’avenir.

C’est une construction typiquement « Hughesienne » : récompenser le talent, acheter la paix d’esprit, mais protéger le cap.

Et quand on regarde la répartition, on comprend pourquoi Geoff Molson a dû ouvrir son chéquier personnel ... ce genre de contrat se signe à coups de gros virements instantanés, pas de simples promesses à long terme.

C’est le genre d’avantage réservé aux superstars établies, pas aux jeunes défenseurs de 21 ans.

Mais Kent Hughes et Geoff Molson ont vu plus loin.

Ils ont acheté la tranquillité d’esprit d’un joueur distrait et la cohésion d’une équipe ambitieuse.

Le message à la LNH est clair : À Montréal, on ne laisse pas les affaires interférer avec le hockey.

Dans un marché où Logan Cooley vient de refuser 77 millions sur huit ans et où Noah Dobson touche 9,5 millions par saison, voir Lane Hutson signer à 8,85 M$ tout en empochant 55 millions de bonus relève de la haute voltige.

Kent Hughes a gagné la négociation. Geoff Molson a payé le prix de la paix.

Au fond, cette signature, ce n’est pas qu’un chiffre sur un chèque ou une prouesse de gestion.

C’est un moment charnière dans l’histoire moderne du Canadien de Montréal.

Kent Hughes a prouvé qu’il savait bâtir ... calmement, méthodiquement ... pendant que Geoff Molson a rappelé à toute la ligue que Montréal n’est pas un petit marché, mais une organisation prête à investir dans ses convictions.

Et pour Lane Hutson, c’est plus qu’un contrat.

C’est une marque de confiance.

Une preuve qu’à 21 ans, il est déjà perçu comme une pierre angulaire, un visage du futur.

Le genre de geste qui ne s’oublie pas.

Le genre de geste qui soude un joueur à une franchise pour la vie.

AMEN