Le DG des Penguins s'effondre: Montréal reprend espoir pour Sidney Crosby

Le DG des Penguins s'effondre: Montréal reprend espoir pour Sidney Crosby

Par Marc-André Dubois le 2025-08-03

À Pittsburgh, c’est la catastrophe. Le mot n’est pas trop fort. Le ciel est littéralement en train de s’effondrer sur la tête de Kyle Dubas, ce jeune DG aux lunettes rondes qui, depuis son arrivée à la tête des Penguins, accumule les erreurs de gestion comme un joueur de poker en panique.

Et au cœur de ce désastre annoncé, un nom revient avec insistance : Erik Karlsson.

Le défenseur suédois, jadis adulé, est devenu un fardeau. Un poison contractuel. Une impasse économique. Un rappel constant des mauvais paris de Dubas, qui a cru pouvoir relancer les Penguins avec des noms séduisants plutôt qu’un vrai plan.

Aujourd’hui, même les rumeurs d’échange ne font plus illusion.

Plus personne ne veut de Karlsson.

Les Hurricanes de la Caroline? Ils ont dit non merci. Malgré un certain intérêt exprimé au départ, ils refusent maintenant de prendre un autre risque financier pour un joueur aussi imprévisible.

La Floride? Oubliez ça. Les Panthers n’ont tout simplement pas l’espace sous le plafond salarial pour absorber un contrat aussi toxique.

Les Sénateurs? Ils se sont retirés aussi, préférant donner leur chance à un jeune comme Jordan Spence plutôt que de replonger dans la nostalgie d’un Karlsson fatigué.

Et pendant ce temps, Karlsson attend. Il attend qu’on lui offre une porte de sortie. Mais cette porte reste obstinément fermée.

Erik Karlsson empochera 11,5 millions de dollars par année jusqu’en 2027. C’est astronomique. Même avec une rétention salariale par les Sharks de San Jose, qui paient encore 1,5 million dans ce dossier, le fardeau reste immense.

À ce jour, les Penguins assument encore un montant de 10 millions de dollars par année pour un défenseur qui ne défend pas, qui ralentit le jeu, et qui est devenu une distraction dans un vestiaire sur le point d’exploser.

C’est un désastre financier, sportif, émotionnel.

Et pour Karlsson lui-même, ce rejet généralisé est un coup dur. Il le sent. Il le vit. Il le subit.

À 35 ans, alors qu’il devrait pouvoir jouer son rôle de vétéran inspirant, il est plutôt perçu comme un poids. Comme un joueur à éviter. C’est brutal. C’est violent. Et c’est révélateur de l’état actuel de la LNH, où les organisations refusent de sacrifier leur avenir pour du tape-à-l’œil.

Imaginez. Dubas a sacrifié deux choix de première ronde pour Karlsson (un choix de première ronde 2024 qui est devenu le prodige Sam Dickinson et Mikael Granlund qui a rapporté un choix de première ronde 2025: Joshua Ravensbergen).

Les Sharks ont tout simplement volé les Penguins. Et voilà que le DG des Penguins ne peut plus réparer son erreur. 

Karlsson n’a pas seulement chuté dans les classements. Il s’est effondré dans la hiérarchie des priorités de la ligue. Il est passé d’un trophée Norris à un statut d'indésirable. Et ça, c’est sans appel.

Mais plus encore que Karlsson, c’est Sidney Crosby qu’il faut surveiller dans ce feuilleton. Le capitaine des Penguins regarde tout ça avec un mélange de colère, de lassitude, et de dégoût.

Karlsson? Ce n’était pas son choix. Ce n’était pas son gars. Il n’a jamais caché son scepticisme. Il ne s’est jamais senti lié à lui.

Et aujourd’hui, Crosby ne fait rien pour arrêter l’hémorragie. Il regarde Dubas s’enfoncer. Il regarde les rumeurs mourir les unes après les autres. Et il ne lève pas le petit doigt.

Parce qu’au fond, il sait. Il sait que Karlsson est devenu un obstacle. Un contrat à éliminer. Une erreur à corriger. Un fardeau qui empêche toute relance réelle à Pittsburgh.

Kyle Dubas avait promis un virage jeunesse. Il l’a répété récemment à ses proches : il veut aller jeune l’an prochain. Il veut reconstruire. Mais comment le faire avec des boulets comme Rakell, Rust, Karlsson et Jarry sur la masse salariale?

Il ne veut pas les vendre pour des peanuts. Il veut obtenir de la valeur. Mais personne ne mord. Personne ne veut des restants d’un club sans identité.

Et la colère monte. Chez les partisans. Chez les joueurs. Et surtout… chez Crosby.

Comme si ce chaos ne suffisait pas, voilà que Mario Lemieux entre dans la danse. L’ancien propriétaire, héros éternel de Pittsburgh, tente par tous les moyens de racheter l’équipe qu’il a jadis sauvée. Avec son partenaire Ron Burkle, il veut évincer le groupe Fenway Sports, qui a plongé les Penguins dans la médiocrité.

Et ce scénario change tout.

Parce que si Lemieux réussit, si le rachat se fait… Kyle Dubas sera congédié. Ce n’est qu’une question de temps. Lemieux n’a jamais voulu de lui.

Il n’a pas approuvé le contrat monstre offert à Dubas (40 millions sur 7 ans). Il déteste sa gestion, son manque de résultats, son entêtement.

Mais surtout, Lemieux ne veut pas que Sidney Crosby quitte Pittsburgh. Jamais.

Crosby à Montréal? Il faut espérer l’échec de Lemieux

Et c’est là que le paradoxe devient cruel pour les Québécois.

Parce que si on veut que Sidney Crosby termine sa carrière à Montréal, il faut espérer que Mario Lemieux échoue. Il faut espérer que l’un des plus grands joueurs québécois de l’histoire rate son retour aux affaires.

Pourquoi? Parce que Lemieux veut garder Crosby. Par fidélité. Par fierté. Par passion.

Mais si Lemieux reste en dehors du portrait, Dubas reste en poste. Et Dubas, déjà en guerre froide avec Crosby, n’aura d’autre choix que de considérer un échange si les résultats ne viennent pas.

Et là, Montréal pourrait redevenir une destination logique. Parce que le CH ne veut pas donner son choix de première ronde 2026. Il ne veut pas céder Michael Hage. Ni David Reinbacher. Mais il est prêt à offrir un paquet d’espoirs (Joshua Roy, Owen Beck) des choix (mais pas un choix de 1ère ronde) avec un salaire pour équilibrer (Josh Anderson?).

À voir comment Dubas se fait manger sur le marché des transactions... Kent Hughes pourrait le manger au petit déjeuner.

Et c’est là que tout se joue.

Le contrat de Karlsson est plus qu’un problème comptable. C’est le symbole d’un échec. L’échec de Dubas. L’échec du plan. L’échec d’une tentative de relancer un noyau vieillissant avec un joueur flamboyant mais inefficace.

Et chaque jour qui passe sans transaction accentue la fracture.

Les options sont épuisées. Les équipes se retirent une à une. Et même si les Penguins sont prêts à retenir du salaire, comme l’a affirmé Josh Yohe, cela ne suffit pas.

Même à 7,5 millions par année, les équipes se demandent si Karlsson vaut encore ce prix. Frank Seravalli l’a dit clairement : à ce montant-là, pour les Hurricanes, vaut-il vraiment mieux qu’un Shayne Gostisbehere à 4 millions? Poser la question, c’est y répondre.

La situation à Pittsburgh est toxique. Et tout commence par Karlsson.

Mais elle ne se résume pas à lui. Elle touche Dubas, Crosby, l’avenir du club, et même la structure de propriété. C’est une crise totale. Et si elle n’est pas réglée rapidement, elle entraînera l'effondrement complet de cette organisation. Un point de non-retour.

Crosby ne dira rien. Il ne clamera pas sa rage. Mais elle est là. Elle brûle.

Et elle attend son électrochoc.

Karlsson out? 

Karlsson in? 

Mario Lemieux out?

Mario Lemieux in?

Crosby regarde ça avec des sueurs froides dans le dos.

Et Montréal, dans l’ombre, attend.