Le Centre Bell n’a jamais aussi bien porté son nom.
Ce soir, c’est un véritable combat de boxe qu’il a abrité, une scène aussi intense que brutale, au cœur d’une rivalité renaissante entre le Canadien de Montréal et les Sénateurs d’Ottawa.
Mais au-delà des buts, des mises en échec et des pénalités, c’est un geste, un seul, qui a tout enflammé : celui de Nick Cousins qui, selon le “code” du hockey, devait répondre de ses actes, et celui de Jaden Struble, qui a exécuté la sentence avec une violence chirurgicale.
Tout a commencé avec la mise en échec de Zachary Bolduc contre Jake Sanderson. Un coup parfaitement légal, mais qui a soulevé la rage d’un vétéran des bagarres : Kurtis MacDermid.
Le colosse des Sénateurs n’a pas hésité une seconde à sauter sur Bolduc, qui n’a pas répliqué, s’écroulant sous les coups comme une tortue incapable de se retourner.
Sur le banc du Canadien, un homme a vu rouge : Arber Xhekaj. Il s’est levé, a lancé un regard assassin vers MacDermid, et il a fallu l’intervention de Stéphane Robidas pour éviter qu’il ne saute sur la glace. C’est là que le ton du match a changé. Montréal venait de gagner l’avantage numérique grâce à la punition de MacDermid, et Slafkovský a marqué pendant cette séquence.
Mais la tension ne s’est pas relâchée. Quelques minutes plus tard, une violente mise en échec contre Alex Carrier a laissé le défenseur du CH étendu sur la glace. Joe Veleno n’a pas réfléchi : il s’est précipité vers le coupable, Tyler Kleven, un défenseur de 6 pieds 5 et 225 livres. Veleno n’a jamais été un bagarreur, mais il a jeté les gants.
Un geste qui a soulevé l’admiration de ses coéquipiers et des partisans. La scène a été reprise en boucle sur les réseaux sociaux : Veleno, beaucoup plus petit, se tenant debout face au géant. Montréal, ce soir, répondait coup pour coup.
Puis est venu le moment-clé. Celui qui allait faire exploser l’aréna, faire vibrer les gradins comme jamais depuis les séries contre Washington. Nick Cousins, dans une logique de “code”, devait payer pour les gestes précédents. Mais contre qui allait-il se battre? Il a choisi, ou a été poussé à choisir, Jayden Struble.
Mauvaise décision. Très mauvaise décision. Le combat n’a pas duré longtemps. Dès le début, Cousins a été surpris par un direct du droit. Puis un deuxième. Un troisième. Nick Cousins mis K-O,
Le Centre Bell s’est levé comme un seul homme alors que Struble déposait Cousins sur la glace. Knock-out.
Sur les réseaux sociaux, les images ont fait le tour du Québec. Les partisans d’Ottawa crient à l’injustice, certains allant jusqu’à dire que Cousins n’aurait jamais dû avoir à se battre contre un gars aussi solide, aussi massif, aussi entraîné que Struble. Mais le “code”, c’est le “code”. Cousins devait répondre, il a répondu. Et il a payé le prix.
Les réactions sont virulentes.. À Ottawa, on critique le manque de soutien à Cousins. Pourquoi MacDermid n’est-il pas intervenu plus tôt?
Pourquoi laisser Cousins s’exposer ainsi? À Montréal, c’est l’explosion d’orgueil. Struble est maintenant vu comme un pilier de la nouvelle identité du CH : un joueur robuste, loyal, qui n’a pas peur de protéger ses coéquipiers. Et surtout, qui ne rate pas sa cible.
Ce qu’on retient de cette soirée, c’est que le CH a envoyé un message clair à toute la ligue : cette équipe ne se laissera plus intimider. Bolduc a frappé. Veleno s’est tenu debout. Et Struble a vengé ses frères.
Dommage que Samuel Montembeault continue de choker.
Au moins, on a vu Cousins regagner péniblement le vestiaire en sang,
Jayden Struble a gagné bien plus qu’un combat. Il a gagné le respect d’un vestiaire. D’une organisation. D’un peuple.
Mais à Ottawa, on le traite de jaune.
