Rien ne va plus chez les Islanders de New York, et le nom d’Émile Heineman est maintenant sur toutes les lèvres, pour les mauvaises raisons.
À Long Island, on ne comprend plus rien. Non seulement Mathieu Darche a échappé Noah Dobson pour une poignée de promesses (les choix 16 et 17 qui sont devenus Victor Eklund et Kashawn Aitcheson), mais voilà qu’il se comporte comme si la pierre angulaire de la transaction était un plombier suédois de 23 ans qui a changé quatre fois d’équipe et qui était, jusqu’à récemment, écrasé par une hiérarchie trop forte à Laval.
Émile Heineman, nouveau Wayne Gretzky des Islanders? C’est à croire que Darche a perdu la tête.
Tout a commencé avec une rumeur insistante : les Islanders voulaient David Reinbacher. C’était leur cible. Le jeune défenseur droitier du Canadien était l’objet de toutes les convoitises pour le DG des Islanders
Darche aurait rêvé de le faire venir à New York pour former un duo avec Alexander Romanov, mais Kent Hughes a fermé la porte.
Puis, Darche voulait que Logan Mailloux soit impliqué, mais Kent Hughes était déjà en négociations avancées avec les Blues pour Zachary Bolduc.
Encore une fois, échec. Finalement, Darche a réussi à mettre la main sur les choix 16 et 17 du repêchage, ainsi qu’un jeune attaquant : Émile Heineman.
Le problème? Ce n’était pas un bonus. C’était une exigence. Selon Elliotte Friedman, « les Islanders voulaient vraiment Heineman ».
On parle ici d’un joueur de quatrième trio, reconnu pour son lancer sec, son échec avant et son patin, mais qui n’a jamais réussi à percer en Floride ou à Calgary. Avant de devenir un plombier de luxe à Montréal.
Et Darche, de son propre aveu, le considère comme un joueur clé dans la transaction.
« C’est un joueur que j’ai appris à découvrir l’année passée, a expliqué Darche à TVA Sports. Il jouait très bien avant l’accident à Utah. On pense vraiment qu’il peut éclore. J’aime son patin, sa force physique, son échec avant. Il frappe et il marque des buts. »
Dans les médias de New York, c’est le délire. Plusieurs chroniqueurs se demandent si les Islanders sont en reconstruction ou s’ils tentent encore de faire les séries.
Le message de Darche est flou. Il affirme vouloir rester compétitif, mais échange son meilleur défenseur. Il promet un retour immédiat, mais mise sur un joueur qui a passé plus de temps dans les estrades que sur la glace.
C’est un geste qui défie la logique. Dobson était jeune, établi et surtout, était une superstar, mais son conflit avec Patrick Roy a tout gâché.
Et Darche l’envoie à Montréal pour deux choix de milieu de peloton dans un repêchage tellement faible et un gars de 4e trio. On fait quoi, là? On vise Gavin McKenna ou on essaie de finir 8e?
La véritable bombe, toutefois, vient de Patrick Roy. Après tout, c'est à cause de lui et sa relation tendue avec Dobson que le défenseur est parti.
Le plus grand mystère dans cette affaire, c’est l’entêtement du coach. Plusieurs sources internes à l’organisation confirment que le torchon brûlait depuis des mois entre Roy et Noah Dobson.
Roy n’a jamais digéré le style de vie extraverti de son défenseur étoile : ses publications Instagram, sa relation très médiatisée avec sa femme Alexa Serowik, une influenceuse et journaliste de Nascar qui est partout sur la toile.
Roy méprisait l'absence de discrétion de Dobson. Ce genre de personnalité flamboyante est une distraction pour le coach.
Dobson, lui, ne voyait pas le problème : il produisait offensivement, tenait son bout physiquement, et n’a jamais caché son ambition de devenir un pilier de la défensive.
Mais à chaque fois qu’un revirement survenait, Roy levait les bras au ciel. Il ne lui a jamais pardonné certains jeux risqués en zone neutre, et encore moins son influence sur les jeunes de l’équipe.
Le clash entre les deux hommes est devenu invivable. Roy a fini par lancer à Mathieu Darche qu’il ne voulait plus voir Dobson dans l’entourage du club.
C’est à ce moment précis que tout a basculé. Dobson savait qu’il était fini à New York, et Montréal est arrivé comme une bouée de sauvetage.
Pendant ce temps, Darche, dans sa communication avec les médias, continue de présenter Heineman comme une future vedette.
Il parle de lui comme si c’était un type de joueur à la Zach Hyman ou même Tom Wilson. Une comparaison que plusieurs experts jugent carrément grotesque.
Sur les réseaux sociaux, les partisans se divisent. Certains veulent laisser la chance au coureur. Mais d’autres voient clair : Darche a voulu sauver la face en parlant d’Heineman, parce qu’il sait que perdre Dobson pour aussi peu ne passe pas.
Et comme si ce n’était pas suffisant, une autre bombe plane : Ilya Sorokin serait furieux. Selon plusieurs sources, le gardien vedette n’a pas digéré l’échange de Dobson.
Il doute du plan, lui qui est signé jusqu'en 2032.
Bo Horvat et Mathew Barzal seraient aussi en furie de la transaction envoyant Dobson à Montréal.
Dans ce chaos, Émile Heineman se retrouve bien malgré lui au centre d’un ouragan. Le pauvre jeune n’a rien demandé. Il a été échangé, point.
Mais à Long Island, on en parle comme du sauveur. Comme du joueur qui justifie de se séparer de Noah Dobson. Et à ce rythme, s’il ne devient pas un joueur de 25 buts et 200 mises en échec, les partisans vont rapidement se retourner contre lui.
Parce qu’à la fin, ce n’est pas Heineman le problème. C’est ce que Darche projette sur lui. Une image déformée. Une promesse d'attaquant de puissance. Une illusion construite pour masquer un échec de négociation, un cafouillage directionnel, et peut-être une perte de contrôle.
Les Islanders, aujourd’hui, n’ont ni Dobson, ni Reinbacher, ni Mailloux. Ils ont des choix. Et Émile Heineman.
Courage, Émile. Tu n’as rien demandé. Mais te voilà devenu le nouveau prodige des Islanders. Bonne chance.