Propos controversés à TVA Sports: le Québec ne veut plus de Stéphane Auger

Propos controversés à TVA Sports: le Québec ne veut plus de Stéphane Auger

Par David Garel le 2025-10-19

Le peuple a tranché : Stéphane Auger est devenu indéfendable

Il y a des signaux qu’un diffuseur ne peut plus ignorer. Des malaises qui deviennent des rejets. Des critiques qui se transforment en exaspération généralisée. Dans le cas de Stéphane Auger, le couperet est tombé : le public québécois n’en peut plus.

Tout a basculéhier lors du match entre le Canadien de Montréal et les Rangers de New York. Le segment où l’on invite l’ancien arbitre Stéphane Auger à commenter les décisions controversées des officiels... mal tourné...

Quand Auger a affirmé qu'Arber Xhekaj avait mérité un deux minutes de plus que Sam Carrick dans son combat pour défendre Lane Hutson, le Québec hockey a explosé.

Les réseaux sociaux se sont enflammés. On a vu surgir des centaines de commentaires, des montages moqueurs, des extraits vidéo et surtout une avalanche de messages criant tous la même chose : « On n’en peut plus. »

Le ton variait entre ironie, colère froide, humour noir ou consternation, mais le message restait identique : Stéphane Auger est devenu une voix toxique dans le paysage médiatique sportif québécois.

Un analyste perçu comme complice des arbitres, pas comme un pont avec le public.

Ce n’est pas la première fois qu’Auger choque les partisans. Depuis ses débuts comme analyste à TVA Sports, il est accusé de défendre systématiquement les décisions arbitrales, peu importe leur absurdité. 

Même quand l’arbitre ferme les yeux sur un geste vicieux, Auger trouve toujours une explication.

Et c’est là que trop, c'est trop.

Un ancien arbitre peut, et doit, expliquer les décisions du corps arbitral. Mais il ne doit pas servir de porte-parole corporatif. Il doit incarner un rôle pédagogique et critique. Être une courroie de transmission, pas un porte-bannière aveugle. Mais Auger, dans ses interventions, donne l’impression d’être encore à l’emploi de la LNH.

Même scénario quelques minutes plus tard, en fin de rencontre, quand Cole Caufield reçoit un coup de bâton sur la main et qu’aucune pénalité ne soit appelée. Là encore, Auger intervient. Et là encore, il minimise. Il nuance. Il refuse de s’indigner.

Il affirme, du bout des lèvres, que “selon les standards”, une punition aurait pu être appelée. Rien de plus. Aucune émotion. Aucune reconnaissance du tort ou du contexte.

Et le public, déjà agressif, a explosé.

« L’intervenant le plus inutile de la télé ».

Sur X, les commentaires sont clairs. Voici quelques extraits qui résument la tonalité générale :

« Auger protège les arbitres. Y’ont jamais jamais jamais tort. Quel intervenant inutile! »

« Aucune idée pourquoi ils prennent le temps de l’appeler pendant les matchs. C’est 100% inutile. »

« Toujours confirmer ce que l’arbitre call, n’amène absolument rien. »

« TVA pourrait économiser beaucoup en se débarrassant de Stéphane Auger. »

« Même Renaud Lavoie n’est plus capable. »

Le coup de grâce est venu d’un internaute qui a rappelé :

 « C’est le même gars qui a failli se faire sortir de la LNH à cause d’un manque de professionnalisme contre Burrows. »

Stéphane Auger traîne depuis longtemps une réputation sulfureuse. En 2010, il avait été au cœur d’un des scandales d’arbitrage les plus médiatisés de la LNH, alors qu’Alex Burrows l’avait accusé d’avoir un biais personnel contre lui, lui annonçant avant le match qu’il allait “le faire payer”.

L’affaire avait fait grand bruit. Auger avait nié. La LNH avait couvert l'arbitre. Mais dans la mémoire collective des amateurs québécois, cet épisode est resté comme une tâche.

Aujourd’hui, en tant qu’analyste, ce passé ressurgit à chaque intervention malhabile, comme un rappel que cet homme n’a jamais reconnu ses erreurs. Et qu’il continue de fuir toute remise en question.

Selon plusieurs sources proches de TVA Sports, le rejet de Stéphane Auger ne se limite plus au public.

À l’interne, le malaise serait gigantesque. Plusieurs collègues en auraient assez de ses interventions rigides, de son ton professoral, de son incapacité à écouter les arguments des autres.

Certains évitent même les plateaux où il est présent. D’autres, comme Renaud Lavoie, se taisent, mais leur langage corporel, leur regard à l’écran, leurs silences lourds trahissent un épuisement complet.

Un employé de TVA Sports aurait même confié à demi-mot :

« On ne comprend pas comment il est encore sur la paie. Tout le monde est tanné. Même les patrons, mais ils n’osent pas bouger. »

On se souvient tous du segment tendu de juin 2021 entre Renaud Lavoie et Stéphane Auger, lors de la série Canadien–Golden Knights.

Lavoie, pourtant reconnu pour sa diplomatie et son calme, avait littéralement explosé à l’antenne. Le ton était monté. Auger, imperturbable, campait sur sa défense des arbitres. Le clash avait marqué les esprits:

Et pourtant, quatre ans plus tard, rien n’a changé. Auger est encore là. Encore payé. Encore protégé. Mais la patience, elle, n’est plus au rendez-vous.

Le problème dépasse Auger. Il touche à la pertinence de TVA Sports elle-même.

La chaîne traverse une crise structurelle. Des pertes de plus de 300 millions de dollars depuis sa création. Des audiences en chute libre. Une guerre d’influence avec RDS déjà perdue pour conserver les droits de la LNH après 2026.

Et pourtant, malgré ces enjeux, elle persiste à maintenir en ondes un intervenant unanimement rejeté. Le cas Auger est devenu le symbole d’un réseau qui n’écoute plus ses téléspectateurs.

Quand le public parle, il faut écouter.

Ce n’est pas une minorité bruyante. C’est une majorité silencieuse qui s’est réveillée. Ce sont des milliers de commentaires, des dizaines de montages vidéo, des rires, du sarcasme, du mépris même, qui convergent tous vers une même demande : assez, c’est assez.

Il ne s’agit plus d’un désaccord. Il s’agit d’un rejet. D’une rupture de confiance.

Et dans un média, la confiance est tout.

Il est temps d’agir. Pas par vengeance. Pas par impulsivité. Mais par lucidité.

TVA Sports n’a plus le luxe de la complaisance. Son avenir se joue dans chaque minute d’antenne, chaque seconde de crédibilité. Maintenir Stéphane Auger en poste, c’est envoyer un message clair :

 « On s’en fout de ce que vous pensez. »

Et ce message-là, en 2025, nous pue au nez.