Surprise à Edmonton: Connor McDavid sort de son silence

Surprise à Edmonton: Connor McDavid sort de son silence

Par David Garel le 2025-09-04

Enfin..., Connor McDavid a décidé de sortir du silence.

Face aux rumeurs persistantes, aux accusations sur les réseaux sociaux et aux spéculations incessantes sur son avenir à Edmonton, le capitaine des Oilers a frappé fort. Très fort.

Dans une entrevue exclusive accordée à Ryan Rishaug de TSN, McDavid a choisi de tout mettre sur la table. Son contrat. Sa loyauté. Son obsession pour la victoire. Et surtout, sa colère.

Oui, sa colère. Car McDavid est fatigué. Fatigué qu’on le traite de « mercenaire ». Fatigué qu’on l’accuse de ne pas avoir signé encore parce qu'il veut se faire échanger.. Fatigué qu’on parle de lui comme un gars qui veut toucher le plus d'argent possible.

La tempête est parfaite. Le chaos est total. Et pour ceux qui rêvent de voir Connor McDavid porter un jour le chandail du Canadien de Montréal en signant sur le marché des agents libres l'été prochain, disons que votre seul minuscile espoir est que McDavid finisse par... sauter une coche...

Depuis la 2e défaite de suite des Oilers en finale de la Coupe Stanley contre les Panthers de la Floride, le capitaine d’Edmonton vit un véritable calvaire.

Déchiré par la frustration, dévasté par la pression, et désormais pris dans une spirale médiatique incontrôlable, McDavid donne l’impression d’un homme au bord de l’explosion.

Dans une entrevue exclusive accordée à Ryan Rishaug de TSN, Connor McDavid a tenté de remettre les pendules à l’heure. Mais ce qu’il a livré est bien plus qu’une mise au point : c’est un cri du cœur, une confession d’un joueur à la croisée des chemins.

« Il n’y a pas de mise à jour. C’est le statu quo. Je suis en pleine réflexion avec ma famille, avec Lauren, avec mon agent. Ce n’est pas un plan de maître. C’est une grosse décision, pas juste pour ma carrière, mais pour ma vie. »

Dès les premières minutes de l’entrevue, McDavid veut être clair : il n’a rien décidé, et surtout, il ne se précipitera pas. Il prend son temps. Il doute.

Et ce doute est contagieux.

« J’ai joué au hockey depuis que j’ai deux ans. Toute ma vie, c’est ça. Donc cette décision, je veux bien la faire, pour moi et pour l’organisation. »

Ce n’est pas une déclaration d’amour à Edmonton. Ce n’est pas un serment d’allégeance. C’est un joueur qui envisage toutes les options. Dont celle de quitter.

L’un des passages les plus révélateurs est celui où McDavid laisse transparaître un certain agacement envers son environnement.

« Si les gars ne sont pas capables de jouer au hockey parce que les journalistes parlent de mon contrat… on est dans le mauvais métier. »

C’est sec. C’est tranchant. C’est même brutal. McDavid protège son processus personnel, mais il envoie aussi un signal clair : ce n’est pas à moi de porter l’équipe émotionnellement.

Et il enchaîne :

« On joue à Edmonton. Je suis qui je suis. Les gens vont en parler. Je comprends ça. Mais si les gars ne peuvent pas faire leur job à cause de ça, c’est leur problème. »

Le vestiaire est averti.

Et dans cette logique, il ne cache pas qu’il attend plus de soutien de l’organisation :

« Mon niveau de confiance envers cette équipe cette année n’a jamais été aussi élevé. Mais personne n’a de boule de cristal pour voir à quoi ressembleront les trois, quatre, cinq prochaines années. »

Encore une fois : pas d’engagement ferme. Une formulation prudente, mais qui trahit une inquiétude bien réelle. L’équipe actuelle est forte, mais l’avenir reste flou.

Les rumeurs sont sur toutes les lèvres : McDavid attend-il la hausse du plafond salarial pour signer un contrat monstre?

Vise-t-il un contrat maximal? Cherche-t-il à battre les records de Stephen Curry ou Shohei Ohtani?

Sa réponse est sans équivoque :

« Ceux qui disent qu’on essaie de frapper un coup de circuit… ils ne me connaissent pas. Ce n’est pas la priorité. »

Il va encore plus loin :

« Ce n’est pas une question d’avoir le plus d’argent possible. C’est une question de gagner. Encore et encore. »

Pourtant, il reconnaît aussi la réalité d’un joueur élite :

« J’ai mis 25 ans de ma vie là-dedans. Ma famille mérite cette sécurité, ce mode de vie que j’ai bâti. »

Le message est clair et net : McDavid n’exige pas le pactole, mais il n’acceptera pas non plus un contrat qui le pénalise lui ou sa famille. Il veut l’équilibre parfait entre compétitivité… et reconnaissance.

« J’ai encore beaucoup à prouver »

Le dernier segment de l’entrevue est peut-être le plus poignant :

« Je me prépare pour la saison. Comme tout le monde. J’ai encore beaucoup à prouver. »

C’est rare d’entendre le meilleur joueur du monde dire qu’il a des choses à prouver. Et pourtant, avec l’élimination contre les Panthers pour la 2e année de suite, les critiques virulentes sur sa performance, les doubles couvertures imposées par Paul Maurice et le manque d’impact offensif en finale… McDavid sent que le vent tourne. Il n’est plus intouchable. Il n’est plus célébré comme un dieu. Il est humain. Et vulnérable.

Et c’est là que le scénario devient parfait pour les fans du Canadien de Montréal.

Parce qu’au moment où McDavid vit son plus grand malaise, à l’approche du camp, il ne veut pas signer trop rapidement.

Parce qu’il affirme que son avenir est ouvert, que « toutes les options sont sur la table ».

Parce qu’il avoue avoir des conversations profondes avec ses coéquipiers, qui inquiètent la chambre.

Et parce que, pendant ce temps, Montréal se construit une équipe redoutable, jeune, talentueuse, avec une profondeur que n’a jamais eue Edmonton.

Avec des joueurs comme Nick Suzuki, Lane Hutson, Ivan Demidov, Juraj Slafkovský, Cole Caufield, Noah Dobson, Michael Hage, Zachary Bolduc, David Reinbacher… et même Patrik Laine...

Il suffit que Kent Hughes trouve la faille pour le séduire s'il devient libre comme l'air. Disons que le CH a un bien plus bel avenir que les Oilers.

Et sa femme Lauren  dans tout ça?

Les critiques fusent de partout : on attaque sa conjointe, accusée d’avoir « porté malheur » à l’équipe avec son luxueux voyage en Grèce pour l'enterrement de vue de jeune fille  de Celeste Desjardins, la désormais femme de Leon Draisaitl. 

Sur les réseaux sociaux, on l’accuse d’avoir mis l’équipe « dans le trouble » avec ses publications Instagram, son style de vie et le mariage grec de la fiancée de Draisaitl.

On l’a traitée de façon inacceptable.

Et si, justement, elle ne voulait plus vivre dans un marché toxique?

« Rien n’est décidé dans ma tête. Toutes les options sont encore sur la table. »

Oui, Connor. Et cette table, elle pourrait très bien être celle du Centre Bell.