Transaction de Quinn Hughes: les Canucks demandent la lune aux Devils

Transaction de Quinn Hughes: les Canucks demandent la lune aux Devils

Par David Garel le 2025-12-07

C’est fait. Ce n’est pas signé, ce n’est pas déposé au registre central de la LNH, mais c’est confirmé avant l'heure : Quinn Hughes va devenir un membre des Devils du New Jersey. 

L’information circule depuis des mois dans les coulisses, mais les événements récents ne laissent plus place au doute.

Et ce que nous avons devant nous, c’est une des plus grandes sagas de transfert de l’ère moderne du hockey, un mélodrame familial, politique, émotionnel, et stratégique qui se joue à ciel ouvert entre deux organisations aux trajectoires opposées : Vancouver, en train de tout perdre, et le New Jersey, prêt à accueillir la dynastie Hughes au grand complet.

On a reçu toutes les pièces du casse-tête dans les derniers jours. Des déclarations officielles, des fuites stratégiques, des rumeurs persistantes, et surtout des indices concrets : Dougie Hamilton est sur le départ.

Et il ne part pas pour rien. Il part parce que les Devils savent exactement ce qu’ils font. Quinn Hughes va venir. C’est une question de « quand », plus de « si ».

Les réseaux sociaux ont explosé hier soir quand Elliotte Friedman a affirmé que les négociations entre les Canucks et les Devils étaient en cours au sujet du défenseur vedette.

Mais la vérité est que tout a véritablement explosé quand le président des Canucks, Jim Rutherford, a craché le morceau lors de la conférence de presse de fin de saison.

Une question banale sur l’avenir de son capitaine, il a répondu par une révélation privée : Quinn Hughes aurait exprimé son désir de jouer un jour avec ses frères Jack et Luke, déjà membres des Devils.

« Il a dit par le passé qu’il voulait jouer avec ses frères. Ce serait en partie hors de notre contrôle… sauf si on réussit à amener ses deux frères ici », a lancé Rutherford, déclenchant un feu de forêt médiatique.

Cette sortie est plus qu’un simple écart de langage. C’est une trahison pure. Quinn Hughes n’avait jamais demandé de transaction.

Il était capitaine, loyal, et engagé envers la reconstruction des Canucks. Il aimait Vancouver. Mais en exposant publiquement une conversation privée, Rutherford a brisé un lien de confiance irréversible. Il a tué la possibilité d’une prolongation à l’été 2026 avant même qu’elle ne soit discutée.

Ce qui rend la situation encore plus toxique, c’est que Quinn Hughes a été trahi dans les règles de l’art. Jamais il n’a exigé une transaction. Jamais il n’a publiquement exprimé son désir de quitter Vancouver.

Ce qu’il a confié à huis clos à la direction des Canucks, dans un climat supposément confidentiel, a été brutalement exposé par Jim Rutherford pour servir une stratégie de relations publiques. 

Hughes aurait pu comprendre une fuite accidentelle. Il aurait pu pardonner une rumeur médiatique. Mais là, c’est son propre président qui l’a sacrifié en pleine lumière, pour justifier d’avance un départ qu’il ne souhaitait même pas précipiter.

En dévoilant ses intentions familiales, en les sortant du contexte, Rutherford a rompu le lien de confiance. C’est une trahison professionnelle, mais surtout humaine.

Parce que derrière le joueur vedette, il y a un frère, un coéquipier, un capitaine, qu’on a publiquement exposé pour masquer l’incompétence d’une direction à bout de souffle.

Même Quinn, d’ordinaire poli et diplomate, semblait agacé après une victoire contre le Wild. Interrogé sur les rumeurs, il a simplement lâché, presque exaspéré :

« Je n’étais pas à la table des négos avec les DG. »

Il n’a rien demandé, mais on l’a mis au cœur d’un feu qu’il n’a pas allumé.

Ce rêve, c’est celui des trois frères Hughes qui ont grandi en rêvant de jouer ensemble. Jack Hughes l’avait dit en 2023 :

« Tu rêves toujours de jouer avec tes frères dans la LNH. C’est un rêve d’enfance, mais on ne pense jamais que ça va vraiment se réaliser. »

C’est là qu’entre en scène Dougie Hamilton, le défenseur droitier de 32 ans, encore productif, mais qui n’a plus sa place dans ce casse-tête familial. Selon Greg Wyshynski (ESPN), les Devils savent exactement ce qu’ils font :

« Les deux, Hamilton et Quinn, ne peuvent pas coexister sur le même alignement », a insisté Wyshynski lors d’un passage au balado The Sheet with Jeff Marek. « Si les Devils coupent les ponts avec Dougie, ce sera pour aller chercher Quinn. C’est clair. »

Et le timing est parfait. Hamilton revient d’une blessure, il coûte cher (9 M$ jusqu’en 2028), mais il garde une bonne valeur. Il n’ira pas à Vancouver. ce sera une transaction parallèle. Le but? Libérer de l’espace et monter un package réaliste.

Et ce package commence à prendre forme

Selon les informations colligées de Friedman, Wyshynski et plusieurs insiders, Simon Nemec est demandé par les Canucks. 

Vancouver adore aussi les profils de Jesper Bratt et Nico Hischier. Leurs noms circulent dans rumeur mais Friedman a été clair : les Devils ne veulent pas sacrifier ni Nemec, ni Bratt, ni Nemec.

Mais à un moment donné... si tu veux Quinn Hughes, tu dois payer.

Reste que les Devils sont en position de force. Avec chaque jour qui passe, la valeur de Quinn baisse. Tout le monde sait qu’il veut jouer avec ses frères. Tout le monde sait qu’en 2027, il signera gratuitement au New Jersey..

Rutherford et le DG Patrik Allvin ont perdu leur effet de levier, comme l’a souligné The Athletic. L’état-major marche droit vers une impasse.

Et même si les Canucks veulent patienter jusqu’aux JO d’hiver, il y a une pression énorme pour bouger d’ici la date limite. Le vestiaire est brisé. Le capitaine est humilié. L’équipe est dans la cave. C’est maintenant ou jamais.

Quinn Hughes sera un Devil. Ce n’est plus qu’une question de calendrier, de détails, de fierté. Mais l’issue est connue. Et Jim Rutherford, en parlant trop tôt, a précipité un divorce inévitable.

Le jour où Hughes annoncera qu’il rentre « à la maison », il ne remerciera pas Vancouver. Il remerciera la direction… pour l’avoir montré la sortie.