Transaction Montréal-Utah: Cole Caufield obtient la réponse

Transaction Montréal-Utah: Cole Caufield obtient la réponse

Par Marc-André Dubois le 2025-07-13

C’était une rumeur jamais confirmée.

Mais aujourd’hui, la vérité frappe comme une gifle : le Mammoth de l’Utah a demandé Cole Caufield au Canadien de Montréal en échange du 4e choix au total du repêchage 2025.

Un prix exorbitant, impensable pour plusieurs, mais qui donne un aperçu terrifiant de la valeur réelle des jeunes centres de premier plan dans la LNH moderne.

Ce 4e choix, rappelons-le, est devenu Caleb Desnoyers, un centre québécois que le Canadien adorait, mais qu’il n’a jamais pu atteindre à la loterie.

Et voilà qu’on apprend que Kent Hughes a bel et bien tenté de monter pour le repêcher. Mais il a rapidement compris : le Mammoth n’était pas intéressé par Logan Mailloux. Ni par Joshua Roy. Ni par les choix 16 et 17.

Ils voulaient Cole Caufield. Point.

C’est le journaliste David Pagnotta qui a vendu la mèche : les Islanders ont aussi tenté d’obtenir ce 4e choix. Leur cible? James Hagens, le prodige de Long Island. Mais pour ce faire, Utah leur demandait Mathew Barzal. Un centre étoile, rapide, agile, flamboyant. Et les Islanders ont reculé.

Le parallèle est clair. Si Barzal était le prix demandé à New York, Caufield était le prix demandé à Montréal.

Ce que ça révèle surtout, c’est que Caleb Desnoyers n’était pas un espoir comme les autres. À Montréal, tout le monde savait qu’il aurait comblé un besoin fondamental : celui d’un vrai centre top 6, capable de jouer avec Ivan Demidov dès 2026. Mais parce que le CH a connu une saison trop compétitive, il s’est retrouvé exclu du top 5, exclu de la course aux joyaux, exclu de l’avenir de Desnoyers.

Et l’Utah le savait. Ils ont mis leur ligne dans l’eau. Ils ont répondu au téléphone. Et ils ont dit, froidement : 

« Si vous le voulez, donnez-nous Caufield. »

Ce n’est plus une rumeur. C’est un fait confirmé.

Caufield. Rien de moins.

Ce n’est pas un hasard. C’est le prix du sérieux. Le prix d’un joueur établi, d’un leader offensif, d’un gars de 40 buts. Le genre de joueur que les DG veulent pour construire leur propre avenir. Et la Ligue vient d’envoyer un message à Kent Hughes : si tu veux faire un move de franchise, donne ton marqueur vedette.

Kent Hughes ne le fera jamais. Même si au final, un centre est tellement plus important que Caufield.

Le CH est forcé de se tourner vers des solutions moins sexy, moins prometteuses, mais peut-être plus accessibles : Brayden Schenn, Jared McCann, Nick Schmaltz… Ou encore Sidney Crosby, si la situation explose à Pittsburgh. Mais chaque fois, les négociations tournent autour du même principe : tu veux du vrai? Donne du vrai.

Et à Montréal, le seul “vrai” que tout le monde convoite, c’est Caufield.

Le problème, c’est que Cole Caufield n’est pas un joueur échangeable. Pas dans l’esprit des partisans. Pas dans l’imaginaire collectif. Il est le visage du renouveau. Le petit tireur d’élite, le sniper aimé, le complice de Suzuki. On lui a donné un contrat à long terme. On lui a fait confiance. On a bâti autour de lui.

Mais dans l’univers des DG, Caufield est un atout. Et les autres le voient comme le seul joueur que le CH possède pouvant réellement faire pencher la balance.

Alors Kent Hughes se retrouve pris entre deux feux : respecter son plan, ou rêver plus grand.

Le CH n’a pas ce qu’il faut pour avancer sur le marché des transactions. Même avec plusieurs jeunes espoirs. (Joshua Roy, Owen Beck, Adam Engstrom) ou Mike Matheson, personne ne veut de leurs offres.

Pourquoi? Parce que les autres équipes ne sont pas naïves. Elles savent que le CH a un problème au centre. Elles savent que Demidov arrive. Et elles savent que Caufield est la seule pièce de luxe encore intacte.

Alors elles font ce que toute entreprise ferait : elles exploitent la faiblesse.

Le message de l,Utah, avec cette demande pour Caufield, était simple : Pas de compromis. Pas de négociation molle. Caufield ou rien.

Le Mammoth a sélectionné Caleb Desnoyers avec le 4e choix, en sachant très bien que plusieurs équipes voulaient s’avancer. Ils ont tenu bon. Et ils ont demandé le maximum. Pas de compromis. 

On pourrait croire que Hughes a bien fait de refuser d’échanger Caufield. Qu’il a été courageux, patient, fidèle à son plan.

Mais la vérité, c’est qu’en disant non à Utah, il a aussi dit non à Desnoyers.

Et si Hage ne devient pas un vrai deuxième centre…

Et si Demidov ne trouve pas de chimie avec Bolduc, Dach ou Kapanen…

Et si le CH tourne en rond pendant deux autres saisons…

On se souviendra de ce jour où Utah a demandé Caufield.

Et on se demandera si, finalement, le prix de l’ambition n’aurait pas dû être payé.

Pendant ce temps, le rôle des réseaux sociaux et des ex-recruteurs comme Grant McCagg, alimentent les spéculations sur la volonté du Canadien d’ajouter un centre de premier plan.

McCagg a d’ailleurs répété à plusieurs reprises que le CH devait absolument viser un joueur du calibre de Caleb Desnoyers pour compléter Ivan Demidov dans le top-6, et non se contenter de solutions internes comme Oliver Kapanen ou même Kirby Dach.

Cette obsession du deuxième centre est devenue virale à Montréal, créant une pression populaire sur Kent Hughes qui s’est vue amplifiée lorsque les rumeurs entourant le prix du 4e choix se sont confirmées. De plus, le cas Alexander Romanov, échangé contre le 13e choix deux ans plus tôt, revient hanter le CH.

Si le Tricolore a déjà été prêt à se départir d’un jeune défenseur pour avancer au repêchage, pourquoi n’a-t-il pas accepté d’aller jusqu’au bout cette fois-ci?

Était-ce une question de timing, de philosophie ou d'attachement émotif envers Cole Caufield? 

Échanger le marqueur, c'est impensable...